Eglantine Fabre (2020)

Percevoir l’invisible

 

Indiscutablement, l’œuvre de MNP est indissociable de la nature et de sa musique intrinsèque. A chaque matière première son arrangement sonore, du langage des cétacés au chant de l’ardoise : le son se fait l’écho de ses sculptures. L’ouïe met en scène l’invisible.

Pour Photosynthesis, l’artiste réalise un travail autour de la captation du bruit inhérent à la vie d’un arbre. Une composition en quatre temps, qui à l’instar du livre de Peter Wohlleben, éveille la curiosité sur les rouages secrets de nos congénères végétaux.

  • Premier temps : le voyage vibratoire débute par une entrée dans la forêt ponctuée de chants d’oiseaux. La musicalité évoque une atmosphère verdoyante.
  • Second temps : Une immersion au cœur du système de pompage le plus efficace au monde. L’eau afflue, l’arbre se nourrit, le rythme est régulier.
  • Troisième temps : Le pouls de l’arbre en état d’alerte s’accélère. L’arbre s’inquiète, manque d’eau ? Sécheresse proche ?
  • Quatrième temps : La dernière étape, la vie ou la mort, être sauvé ou non. L’arbre se met en état gazeux, le son craquèle, éclate pour un appel à l’aide.

Au travers de cet arrangement, MNP rappelle que hertz et vibrations influent puissamment sur l’humain, son corps, son énergie. Des ondes par ailleurs identiques à celle qui emplissent le vide capté par ses végétaux métalliques. L’illustration acoustique du vide et de ses vibrations comme le lien d’un Tout.